Michel Piccoli était un ami d’Arno. Ils s’aimaient beaucoup. Michel est venu voir KOMMA à Paris, au Centre Wallonie Bruxelles, où il a été projeté juste après son passage au festival de Cannes. Arno me l’a présenté, mais j’étais trop intimidée, il y avait du monde et nous nous sommes à peine parlé.
Une semaine plus tard je recevais cette merveilleuse lettre.
L’année suivante, nous nous sommes rencontrés. Je lui avais proposé un rôle dans mon nouveau projet et il avait accepté. Nous étions heureux de pouvoir (peut-être) travailler ensemble. Malheureusement, le film en question n’a pas eu le soutien escompté en Belgique et contrainte et forcée, j’ai dû le mettre au placard.
Venant de lui, cette lettre est devenue une relique. Au moindre découragement, je la relis et je reprends des forces.
Piccoli est un de mes acteurs français préférés. Découvert à la télévision quand j’étais adolescente, j’aimais déjà son style, sa voix, le parfum de liberté et d’impertinence qu’il dégageait. Grâce à lui, j’ai découvert plus tard les films de Ferreri et de Bunuel. Des cinéastes qui m’ont bouleversé au point d’avoir moi aussi envie de faire du cinéma.

